Alors que ce que l’on appelle l’Economie collaborative tend à devenir la nouvelle référence, de nouveaux acteurs, entrepreneurs, viennent capter différents marchés à potentiels.
Cette révolution économique et digitale s’invite dans ce cadre et désormais très largement dans le domaine de l’assurance.
Selon Benoît Dos, Directeur Général de l’Ecole Polytechnique d’Assurances, la crise économique a fait apparaître de nouveaux comportements avec l’émergence de la notion d’entreprise sociale et solidaire.
Benoit Dos distingue plus particulièrement 3 changements marquants:
- le passage progressif de l’économique capitaliste à l’économie collaborative,
- la digitalisation de l’économie et le passage à l’ère numérique,
- le développement accéléré de l’intelligence artificielle.
Ces trois évolutions gravitent autour d'une Innovation majeure du début du 21ème siècle: internet. En effet, le modèle Internet est au centre de l'économie collaborative.
C’est ainsi que, suivant la théorie de Jérémy Rifkin, Benoît Dos, pose les bases de la Troisième Révolution Industrielle, portée par l'économie collaborative qu'il définit comme:
- le passage de la propriété à l'usage,
- la multiplication des échanges pear-to-pear,
- la désintermédiation,
- le développement de plateformes de mise en relation.
Malgré de nouveaux comportements positifs marqués par la recherche d’une ré-humanisation des rapports entre les individus, ces évolutions ont vu émerger des utilisateurs « prosommateurs » à la croisée entre les producteurs et les consommateurs, portés par des plateformes qui contrôlent le réseau et certains marchés.
Ces comportements ne sont pas sans conséquences non seulement pour les assureurs mais plus largement pour tout les acteurs de l’économie. Ils ne sont pas non plus sans conséquences d’un point de vue légal et juridique.
Dans une société où le législateur renforce quotidiennement les droits du consommateurs, la modifications des habitudes, des comportements et des modes de consommation, induit sans aucun doute de nouvelles évolutions de la législation.
Or, la vraie révolution "juridico-digitale » n’est pas encore arrivée. En effet, le projet de loi sur le numérique porté par Axelle Lemaire n'en est qu'au stade des débats et du marathon législatif.
Le droit doit ainsi évoluer d’un schéma qui reposait jusqu'à présent sur le fait que la propriété faisait la valeur, vers un droit reposant sur la détention et l’accessibilité aux données.
Quant à l’application de cette révolution au monde de l’assurance, il ne faut pas oublier que l’assurance est un domaine très réglementé. Or la création de nouveaux modèles d’assurance doivent-ils entrer dans cette même réglementation?
Force est de constater qu’il faut aussi repenser ces schémas au niveau assurantiel et redéfinir les liens et les rapports entre les différents acteurs au contrat d’assurance: le souscripteur, le ou les bénéficiaires et les tiers.
De nombreuses perspectives donc, explicitées et abordées avec brio par nos intervenants.
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